Ce film n'est pas à la hauteur d'un hommage respectueux de la vie de Florence Arthaud.
On nous parlera de "fiction", ce mot échappatoire qui ne sert qu'à aborder et déformer des sujets mal maîtrisés pour réussir à en faire du bizfric.
Au même titre que l'histoire de dieu en mode fiction : Dieu créa l'univers. Dieu à la plage. Dieu en camping. Etc... ainsi tout le monde sera athée par le pouvoir mystique de la "fiction", même les tasses à thé.

Et puis on ne fait pas une fiction sur la vie d'une personne aussi entièrement dévouée à sa passion, qui vivait chaque instant la vraie réalité de sa vie à travers ses exploits propres à elle-même. Du respect, quand-même, inutile d'inventer ce qu'elle rejetait, ce qui n'a pas existé juste pour aller parader sur les plateaux télé et essayer de percer dans le triste cinoche français.

Bref, tout allait bien dans le meilleur des univers quand elle voguait vers l'infini sur son bateau, plus libre que l'air, plus légère que l'âme, disait-elle.

"Ce n'est pas parce que je suis une femme qu'il faut y voir un acte féministe car la mer quand elle s'agite ne fait pas de différence entre l'homme et la femme", ajoutait-elle.
Un pied de nez à la chanson de Renaud, une leçon de vie philosophique à son auteur :
"C'est pas l'homme qui prend la mer, c'est la mer qui prend l'homme. Mais elle prend pas la femme qui préfère la campagne..."

"La force de survivre est un état d'esprit qui choisit d'habiter l'âme vivante qui le réclame et le prend avec conviction". Valable pour toute forme de vie.

Elle ne supportait que rarement la vie sur la terre ferme mais elle n'avait pas le choix puisque prendre la mer a sa saison, un fait certainement dû à son enfance mais surtout à cette soif innée d'harmoniser la communion entre la mer et son bateau.
Sur terre elle passait la plupart de son temps à améliorer son bateau, étudier les itinéraires, optimiser l'alimentation, mieux comprendre la météo, entretenir les bases avec les sponsors, bref, tout ce qui avait attrait à sa passion.

Comme le chantait Tonton David (avec un petit plus) :
"Chacun sa route, chacun son chemin, passe le message à ton voisin. Chacun ses définitions, chacun ses opinions, passe le message aux trublions".